Le marché de l’emploi à travers l’Europe et la Suisse a subi un changement rapide, compte tenu de l’impact généré par le COVID-19 sur l’économie lorsque le confinement imposé pour contrôler le virus a pris effet. 
Les données du sondage effectué par PageGroup offrent un aperçu du marché de l’emploi dans toute l’Europe et la Suisse, grâce à notre collecte de données qui s’étend du 20 mars 2020 au 20 mai 2020, avec un total de 5 075 réponses provenant de 13 pays*. 

Le marché dans des conditions difficiles

Plus de 50 % des résidents suisses que nous avons questionnés ont indiqué être actuellement au chômage. Parmi ces répondants, 62 % ont expliqué qu’ils avaient cherché du travail durant 0 à 3 mois, en mettant en avant l’impact immédiat généré par le confinement sur l’emploi. 
"Le télétravail était un projet auquel de nombreuses entreprises ont pensé en Suisse, mais il ne se trouvait pas tout en haut de leur liste de priorités. Cette crise a démontré à quel point nous étions agiles et flexibles. Grâce au soutien fantastique de notre équipe d'informatique, nous avons été capables de travailler entièrement à distance, pratiquement du jour au lendemain. Nos consultants ont su très bien s’adapter aux nouvelles circonstances, et leur engagement sans faille envers la compagnie me rend particulièrement fier."
Julien Gibert, Senior Executive Director - Suisse

Les personnes cherchent à développer leurs compétences et leur équilibre vie/travail

Cependant, il existe des points positifs. Plus de 36 % d’entre eux indiquent qu’ils étaient à la recherche d'un emploi dans le but de développer de nouvelles compétences, comparé aux [47,8 %] qui indiquent qu’ils cherchaient un emploi en raison du chômage. 
19.9 % des personnes en recherche d’emploi souhaitent un meilleur équilibre vie privée / vie active, et mettent en lumière encore une fois un léger changement dans leur justification à changer de travail, comme un meilleur salaire, un argument donné par seulement 16.5 % d’entre eux.
Renforçant l’idée que les personnes changent de travail pour des motifs allant au-delà des avantages sociaux, plus de 23,5 % des répondants ont indiqué qu’ils voulaient changer à cause d'un manque d’épanouissement professionnel, ce qui pousse à se poser la question suivante : que peuvent faire les employeurs pour stopper cette fuite de talent? 
"Comme cela arrive dans chaque crise, certains secteurs progressent. Dans le cas présent, nous avons constaté une augmentation intéressante dans les secteurs de la santé, des sciences de la vie, de l’informatique, de la chaîne logistique et de l’alimentation. Compte tenu de la transformation numérique opérée par plusieurs entreprises, la demande pour des postes de support dans le secteur de l’informatique et le service client s’est accrue. Des remplisseurs de stock ont été nécessaires durant cette période et nous avons fourni un support à de grandes entreprises agroalimentaires dans le monde entier, à la recherche des meilleurs talents disponibles pour elles en un temps record." 
Nicolai Mikkelsen, directeur exécutif - Suisse

De quoi les employeurs devraient-ils parler concernant le talent ? 

D’après notre sondage, les employeurs peuvent privilégier l’équilibre vie privée / travail [86,7 %], l’accès à la formation [81,8 %], la parité homme-femme dans l’entreprise [67 %], les bonnes relations [96,9 %] et la responsabilité sociale [88,1 %] en tant qu'éléments essentiels à tenir compte lors de la recherche de nouveaux talents. 
À l’inverse, se concentrer sur la mobilité internationale [36,6 %] n’est plus l’aimant qu’il représentait auparavant pour le talent. Cependant, à mesure que la situation exceptionnelle actuelle se développe, les moteurs pour le changement concernant les personnes à la recherche de nouvelles opportunités peuvent en faire autant. 
"De nombreuses entreprises nous demandent ce qu’elles peuvent offrir pour attirer les bons candidats. Le salaire constitue un aspect important, mais il n’est plus suffisant en lui-même. Le télétravail et les horaires flexibles constituent les avantages que vous devez offrir dans cette nouvelle normalité. Les candidats présents en Suisse aimeraient connaître cette option et l’associer au travail au bureau à un rythme hebdomadaire. Nos nouveaux sondages sur les salaires publiés en Suisse énumèrent les avantages dont les employeurs devraient tenir compte pour attirer les meilleurs talents dans leurs secteurs." 
Julien Gibert, directeur exécutif principal - Suisse.

Les postes en contact direct avec les clients ressentent les effets négatifs

Concernant les spécialités, le confinement a considérablement affecté les professionnels du secteur des ventes, avec plus de 10 % des répondants. D’autres spécialités ont été affectées, comme les finances et la comptabilité avec 9,4 % des répondants et la banque et les services financiers avec 8,4 % des répondants.
Ces pourcentages mettent en lumière les effets inégaux du Coronavirus sur l’emploi, frappant plus fort les postes et les secteurs en contact direct avec les clients que les  secteurs de la fabrication et de la logistique, soit 1 % et 5.9 % respectivement, par exemple. 

À quel point l’expérience compte-t-elle ? 

La crise est apparemment indépendante du vieillissement, avec des demandeurs d’emploi uniformément répartis dans toutes les tranches d’âge. Cependant, il y a des groupes d’âge situés entre 40 et 49 ans [26,9 %] et entre 50 et 59 ans[20,3%], qui montrent que les employeurs ont potentiellement réduit leur exposition aux salaires élevés des employés à long terme. 
Ce nombre se reflète également dans l’ancienneté des demandeurs d’emploi, avec 24,5 % ayant plus de 20 ans d’expérience et 12,9 % ayant entre 16 et 20 ans de parcours dans le lieu de travail. 

Bienvenue dans le monde du travail flexible

En ce qui concerne le monde de l’emploi flexible, c’est-à-dire le travail intérimaire, temporaire et les marchés adjudicateurs, de nombreux demandeurs d’emplois souhaiteraient s’intéresser à ce secteur pour leur prochain poste, soit 69,6 %.
Curieusement, ce qui attire les personnes vers le travail flexible, c'est la capacité à enrichir leurs compétences et leur expérience [57,5 %], l’opportunité de travailler pour différents employeurs dans de nouvelles fonctions [36,3 %], la flexibilité que ce type de postes offre [22,3 %], et, bien sûr, la possibilité de transformer un poste provisoire en poste permanent [59;2 %]. 
D’autre part, notre sondage met en évidence les raisons pour lesquelles les gens sont quelque peu inquiets d’occuper des emplois flexibles, la plupart se concentrant autour du manque de stabilité financière [75,6 %] et du manque de possibilité de développer leurs compétences [29,5 %]. 
Cependant, le potentiel de manque d’engagement dû à la nature temporaire de ces emplois [29,5 %], et pour les futurs employeurs qui voient d’un mauvais œil les postes temporaires [12,8 %] met également l’accent sur les secteurs où les gestionnaires d’embauche qui recherchent du talent peuvent obtenir des résultats rapides. 
"Dernièrement, les candidats ont été très actifs dans leur recherche d’emploi. C’est ce qui nous a permis de créer un vivier de grands talents. Nous avons informé nos clients afin qu’ils maintiennent leurs processus de recrutement pour garantir les meilleurs profils pour leurs organisations. PageGroup peut aider à rebondir avec succès dans la nouvelle normalité. Contactez nos consultants experts." 
Nicolai Mikkelsen, directeur exécutif - Suisse

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*Les pays qui ont participé au sondage sont :  la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Pologne, la Suisse, l’Autriche, le Portugal, la Turquie, la Suède et le Luxembourg. 

 

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